Aujourd’hui je vous emmène dans mon laboratoire et vous montre, en partie,la fabrication d’un savon.
Mélange de la soude et des huiles/beurres:
Oui on utilise de la soude dans les savons, pas de panique on a rien inventé, la nature s’en est chargée pour nous il y a des millénaires ! La soude a toujours existé naturellement (processus complexe de végétaux carbonisés) et a été synthétisée au 19eme siècle rendant le savon et les détergents accessibles. La soude mélangée à un corps gras se transforme en glycérine et huiles saponifiées (en savon donc!) et disparaît TOTALEMENT du produit fini. C’est un processus naturel qui a toujours existé, les 1ers savons sont nés à l’insu de l’homme sur des restes de barbecue ou les graisses animales c’était mélangées au charbon de bois. A Marseille et à Alep, on utilise aussi de la soude pour fabriquer des savons.
Donc oui il faut de la soude pour faire un savon, pas de soude = pas de savon! Et non il n’y a pas de soude dans les savons finis. Parole d’écolo ! Et surtout parole du toxicologue confirmé qui valide mes formules. Ce qui n’est pas sans conséquence s’est d’utiliser de la soude pure sans la transformer. Mais bon je ne suis pas là pour faire la morale hein :))
Viennent ensuite les finitions avec un marbrage en surface à base de poudre d’ortie.
Il s’agit d »un savon surgraissé* à 5% et parfumé aux huiles essentielles de menthe et de cèdre (le cèdre j’en mets partout, c’est ma note de fond boisée préférée). Il est coloré avec de la poudre d’ortie tout simplement.
*le surgraissage est un ajout d’huile en plus de celle qui s’est transformé en glycérine et savon. Ce procédé est possible en saponification à froid uniquement.
Semaine prochaine, je vous montrerai le démoulage et découpage.