La belle est la bête

femme plateau redim (Medium)

De nos jours en occident nous acceptons volontiers de porter des chaussures inconfortables et parfois blessantes.
Nous acceptons également de passer des heures chez le coiffeur avec du papier aluminium sur le crâne pour colorer nos cheveux.
Nous allons de notre plein gré chez l’esthéticienne pour nous faire arracher les poils du devant et du derrière à la cire chaude. Et même tous les poils du corps en fait.
On accepte aussi, avec le sourire, de se faire bourrer les cuticules pour se faire colorer les ongles.

Sont-ce les femmes elles-mêmes qui en ont décidé ainsi ? N’est-il pas possible de se sentir bien dans sa peau sans transformer son apparence? Est-ce qu’un jour la pression sociale qui pèse sur les femmes cessera ?

Il fut un temps ou je pensais que passer peu de temps dans sa salle de bain correspondait à négliger sa personne.
Je m’en voulais de mes visites éclair en ce lieu et régulièrement je tentais des attaques contre mon moi pour en faire plus.

Je me disais “ah mais quand même se vernir les orteils en été, c’est le minimum”.
Le minimum de quoi au juste ? Et le maximum c’est quoi alors ?

Ci-dessous un petit tour du monde des inconforts et douleurs imposés aux femmes par des codes sociétaux de part le monde et le temps.

Les corsets asphyxiants du XVIIIème:

corset-3

Les pieds bandés en Chine, coutume heureusement abolie qui donnait de la valeur à une femme et lui permettait d’accéder au statut d’épouse:

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Les femmes “plateaux” en Ethiopie. Particularité qui désigne la caste supérieure:

femme plateau redim (Medium)

Ou encore les Femmes Girafes en Thaïlande. L’origine de cette pratique reste assez vague, mais là encore il s’agirait d’une mise en valeur:

femme girafe

 

Et bien moi en 2015, je déclare que le chic est au naturel, que less is more et que le mieux est l’ennemi du bien! Alors même si certaines de ses pratiques sont inévitables pour moi, car ancrées dans mes habitudes et des codes devenus miens, et qu’en bon gros mouton (d’où le titre) je continuerai de les appliquer, je proclame tout de même et avec ferveur:

 Vive le sourcil en bataille et la cuticule libre !